Présentation
La zone couverte par ce site a pour épicentre le Djebel Antar situé dans la Daira de Mécheria, Wilaya de Naama, mais couvre également les environs, sur un rayon d’une cinquantaine de kilomètres.
La Daira de Méchéria est limitée au Nord et à l’Ouest par la commune d’El-Biodh, à l’Est par la Wilaya d’El-Bayadh et au Sud par Naama, chef-lieu de la Wilaya. Elle est située à 331 km au sud d'Oran.
Le Djebel Antar fait environ 30 km de long, son point le plus haut culmine à 1735 m d’altitude.
Le climat, de type méditerranéen aride, est caractérisé deux saisons contrastées, l’une froide s’étalant de la fin octobre jusqu’au début mai avec une température moyenne de 10,05 °C et une pluviométrie de 147 mm, l’autre sèche et chaude, allant de la mi-mai à la mi-octobre avec une température moyenne de 21, 77 °C et une pluviométrie de 86,49 mm.
Mécheria / Au commencement étaient les légionnaires
En 1881, un détachement de légionnaires et de chasseurs s’installe sur les pentes sud-est du Djebel Antar. Il y campe. Le pays est âpre, rocailleux, sans eau. Qu’importe, la voie ferrée doit y passer et la montagne est là qui, du haut de ses 1.726 m permet de surveiller les environs.
En 1881, le général Colonieu fonde Méchéria. De la forteresse d’Aïn Benkhelil, bâtie cinq ans auparavant, le général Négrier lance ses colonnes contre Cheikh Bouamama. Celui-ci défait, la sécurité commencera à régner dans le pays. Le rail venu de Bogtob arrive en 1883 à Mécheria, jalonné sur son parcours par de minuscules gares fortifiées, perdues dans l’ennui morne du plateau. En 1887, il parviendra à Aïn Sefra. Cependant, la redoute est construite, vaste quadrilatère de murs à l’intérieur desquels s’élèvent quelques baraques. Comme pour toutes les colonnes du Sud oranais, des civils ont suivi, marchands d’alcool ou d’amour. Les Hamyan, d’abord égaillés dans les profondeurs du Gharb, reviennent, curieux, rassurés. L’autorité militaire appelle quelques chefs Hadj Lehbib, Hadj Kaddour. Quelques baraques de plus sont bâties en dehors de la redoute, à proximité de la gare; le village est né. Chaque jour, l’acier luisant s’enfonce un peu plus vers le sud. Il parvient à Aïn Sefra d’abord, Beni-Ounif ensuite, et enfin Colomb Béchar. Bientôt, les villages créés dans un but stratégique, puis vidés de leurs garnisons, meurent par hémorragie. C’est ainsi que périclitèrent et moururent Moghrar, Duveyrier et Djenien Bourezg. Mécheria ne mourut pas parce qu’il se trouvait au centre d’une immense région d’élevage et qu’il devient tout naturellement un important marché. C’est maintenant une agglomération de 4022 habitants en voie d’accroissement rapide. De l’autre côté de la voie ferrée, bien à l’aise sur la pente douce du plateau, s’étale le village avec ses lignes rectilignes, ses vastes places et les maisons sans étages. Elles sont roses les maisons, d’un rose doux, couleur d’horizon ou de brique pâle. Les premières élections communales du 05 février 1967, verront naître la première assemblée (APC) élue sous la direction du défunt Rahmani Ahmed et ce, après l’adoption et la promulgation du premier code communal (ordonnance 07/24 du 18/01/1967). Le 14 février 1971, M. Rahmani laissera son fauteuil au défunt Hadj Djelloul Med Larbi, jusqu’au 20 février 1975, date à laquelle il sera relayé par le défunt Hadj Hamza Badaoui. Malgré son esprit d’initiative et ses positions claires, nous dit-on, il n’ira pas jusqu’au terme de son mandat. Il sera alors remplacé par M. Ahmed Bendaho (premier vice-président). Le 15 mars 1980, M.Hadj Djelloul est à nouveau élu, mais lui aussi n’ira pas jusqu’au terme de sa mission et c’est encore M.Bendaho qui est appelé à la rescousse. Durant cette période, alors qu’elle comptait quelque 31 000 habitants, la commune de Méchéria a eu quand même, sa part de développement à la faveur de la conjoncture nationale, née des richesses provenant des hydrocarbures. Le 15 avril 1985, M.Belabbed Djillali viendra aux commandes de la commune. Cette période sera marquée par l’élèvation de Naâma au rang de chef-lieu de wilaya dans le cadre du découpage administratif de 1984. Il aura fallu, donc, faire face à une nouvelle organisation du territoire, d’où le transfert d’un grand nombre de cadres et d’employés pour la nouvelle wilaya. Le mandat de Belabbed prendra fin le 27 décembre 89. Notons que l’APC de 1989 n’a pas été renouvelée dans les délais, en raison des problèmes politiques qui faisaient leur apparition à travers le pays. Aussi, les élections furent-elles reportées. Durant cet intervalle, les affaires de la commune ont été confiées au CCP (Conseil communal provisoire) avec à sa tête, M.Belaskri Mohamed. Les premières élections pluralistes du 12 juin 1990 apporteront une APC à majorité FIS, élue avec quelques membres du FLN. Elle sera présidée par M.Harkati Abbès. On verra, par la suite, les pouvoirs publics procéder à la désignation des délégations exécutives communales. Ainsi donc, et par arrêté du wali, il a été procédé à la désignation de M.Bouzerouata Abdellah, assisté par MM Atba et Mekhlouf, la délégation avait pour mission, nous dit-on, de garantir la sécurité et un minimum de service public en plus de la préparation des élections présidentielles. Son mandat prendra fin le 17 janvier 1996. elle sera remplacée par une autre délégation présidée, cette fois-ci par M.Kechout Mohamed. Outre la gestion des affaires publiques, cette délégation avait pour rôle essentiel la préparation du référendum et les élections législatives et locales. N’étant ni à vocation agricole ni à vocation pastorale, la commune de Mécheria constitue un pôle d’attraction pour toutes les communes limitrophes en drainant les produits de l’élevage, seule ressource de revenus. L’exode rural ainsi qu’une poussée démographique galopante ont amené le taux de croissance de la population à un chiffre effarant, provoquant la saturation de tous les secteurs. La succession de plusieurs années de sécheresse a créé, autour de la commune un aspect géographique repoussant, se traduisant par des tempêtes de sable pour le moins décourageantes et une accélération du phénomène de désertification, entraînant la sédentarisation des petits éleveurs qui sont venus grossir les rangs des sans-emploi, évalués à plus de 4000 chômeurs. C’est donc à une conjoncture socio-économique peu reluisante que les prochaines assemblées populaires devront faire face. Nombre de citoyens avertis s’accordent à dire, aujourd’hui, que les années d’opulence, nées des richesses des hydrocarbures, n’ont pas été profitables à la région. Les élus de l’époque n’ont jamais pensé créer un creuset économique permanent et générateur d’emplois, ne serait-ce que dans le cadre de la vocation de la région. Aujourd’hui, avec une conjoncture économique orientée, essentiellement, vers la privatisation peut-on répondre favorablement aux attentes de la population ? C’est un pari certes difficile, mais pas impossible à prendre.
Par Mohammed Saïd Laradji
Naama compte 12 communes,Méchéria est la première Daira de la Wilaya par sa population,sa position géographique ,étant un grand centre commercial,Méchéria est bien connue de toute l'Algérie,elle est reputée encore plus pour son élevage de cheptel de premier ordre sur le marché national. Méchéria est connue pour son grand djebel "Antar" qui lui confère une vue splendide
L'Hotel "TICHRAFINE" est un un hotel de grand luxe en forme de bateau,érigé sur la route nationale n°6 pour accueillir les passagers et les grandes personnalités pour leur offrir toutes les
conditions d'un séjour de grande qualité. Il faut bien rappeler que la wilaya de Naama compte d' autres hotels non moins importants dont EL AMINE (à Méchéria),...et MEKTHER(à Ainn Séfra)
La wilaya de Naama compte d nombreux sites touristiques à travers sa grande superficie , Tiout , Asla( Terre de Abdrerrahmane el madjdoub) De très grandes fêtes(Waada) sont célébrées annuellement à travers le territoire ,et,toutes ne manquent pas de présenter la fantasia et les courses hippiques Et lorsque vient les saison de la cueillette des. Evoquer la wilaya de Nâama, c'est évoquer tout un pan de l'histoire. Une histoire aussi riche que profonde, qui remonte à des milliers d'années, comme en témoignent les nombreux vestiges de l'Atlas Saharien ; gravures rupestres et restes de végétations emprisonnées dans des concrétions de sources des monts des Ksour.
Le passage de l'homme en ces lieux date de la préhistoire, comme le confirment les archéologues qui ont fait des recherches dans la région, à l'exemple du docteur Iliou ou de Lhote. Les différentes gravures rupestres trouvées à Tiout, à Ain Sefra, à Moghrar ou encore à Asla attestent d'une civilisation fort évoluée de l'homme de l'époque. Le peuplement de Nâama remonte, lui, à quelque 10.000 ans. Après l'homme préhistorique, il y a d'abord eu les nomades, puis les Ksours ont été construits par des sédentaires ou des semi-nomades qui pratiquaient des activités agro-pastorales dans les oasis et les montagnes.
Mais les ksouriens ne représentaient que 20% de la population, les 80% restant étant des nomades qui allaient d'un endroit à l'autre, chassés souvent par les changements brusques des conditions bio-climatiques. Ce mode de vie nomade n'empêchait pourtant pas cette partie de la population, notamment celle de la steppe, d'utiliser les Ksour comme silos ou entrepôts pour déposer les grains.
Deux confédérations tribales ont marqué cette région, il s'agit des H'myanes, qui nomadisaient dans la daïra de Mécheria et pratiquaient les transhumances d'été jusque dans la M'leta et le salhel d'Oran ; et celle de l'hiver dans la vallée de Oued En-Namous et jusqu'à Gourara. Mais, il y a aussi les Amours, qui occupaient le territoire de la daïra d'Ain Sefra. Les transhumances se faisaient localement, d'Est en Ouest et pénétraient jusqu'au Maroc. Néanmoins ces transhumances ont été limitées, dès 1847, débuts de la colonisation française en Algérie.
Les nomades ont alors commencé à s'agglutiner autour des Ksour. Ainsi en est-il des Hmyanes de Mecheria, des Mejadba de Asla, des Merinat de Djenien-Bourezg et Souale de Tiout. Pendant la guerre de libération, la vie a été particulièrement dure pour les nomades, dont certains ont émigré au Maroc ou partis s'établir dans le Nord. Et pour cause, 50% de la superficie actuelle de la wilaya avait été déclarée zone interdite.
La région de Nâama a également donné naissance à de grandes figures de l'histoire du pays. La plus connu demeure incontestablement celle de Cheikh Bouamama, homme de grande culture et cheikh de zaouia, qui a mené une énergique résistance populaire contre le colonisateur.
Mais il y a aussi tous ces hommes, devenus des saints patrons aussi bien dans la région, qu'au Maroc, tels que Sidi Ahmed le Mejdoub, Lalla Safia ou encore ses fils qu'elle a su élever seule.Faits Historiques Majeurs :
Insurrection de cheikh Bouaamama de 1881 à 1909.
Bataille de Djebel M'zi (du 05 au 08 mai 1960, 100 chahids).
Bataille Mir- Djebel de 1957 (Sfissifa).
Bataille de Djebel Bouleghfad (Moghrar) 18 et 19 Août 1959.
Grand Chahids :
RSMAL Tahar, dit Faysal.
BENSLIMANE Slimane, dit Si Khaled.
MOULAY Ali, dit Abderrahmane.
DOUHAJI Boufeldja.
HADRI Mohammed, dit Si Mansour.
Cheikh Bouâmama
Personnalité incontournable de l'histoire algérienne de lutte contre le colonialisme, Cheikh Bouâmama, Mohammed Ibn Larbi Ibn Cheikh Ibn Mohammed Ibn Brahim Ibn Attaj Ibn Sidi Cheikh Abdelkader, né en 1833 et mort le 7 octobre 1908, est à la fois une figure historique et un personnage mystique. Savant érudit, il fonde sa Zaouia et parvient à mettre fin aux divergences tribales de son époque. Imprégné de l'idée de la lutte sainte contre les colonisateurs chrétiens conquérants ...................... Lire + .
Sidi Ahmed El-Mejdoub
Saint-patron de la wilaya, Sidi Ahmed El Mejdoub, que Dieu nous accorde sa baraka, est l'emblème de toute la région de Nâama. Sidi Abou Abbes Ahmed El mejdoub El Souni est venu au monde en 898 Hégire (1493).
Il a passé son enfance au milieu d'une famille noble, pieuse et savante, qui gérait des sites religieux et enseignait le Coran, la tradition et le culte musulman dans tout le sud ouest et jusqu'en Maroc, à Fès.
Cet honorable descendant de Abou Bakr El Sedik n'est autre que le fils de Sidi Cheikh Abou ..................... Lire + .
Lalla Safia
Reposant aujourd'hui à Tiout, Lalla Safia est la sainte généreuse et la bienfaitrice de Nâama. Les habitants de la région lui attribuent des pouvoirs mystiques et des dons divins, et implorent toujours sa baraka. Fille de Sidi Slimane Samahi, cheikh soufi, Lalla safia est née en 1510. Très vite, elle devient le disciple de son père.
Elle apprend le Coran, El Fikh et El tassaouf selon Er-Tarika El Chadiliya et, pendant une période étudie les sciences d'El Boubakaria à Figuig et ses environs.Elle épouse Sidi Abderrahmane Ben Moussa , un noble de ................. Lire + .
Isabelle Eberhardt
Grande figure de la littérature maghrébine d'expression française, Isabelle Eberhardt voit le jour à Genève le 17 février 1877 et grandit dans un environnement multiculturel et intellectuel, qui développe chez elle une intarissable soif de découverte.
Très jeune, elle entend parler de l'Algérie, lorsque ses deux frères s'engagent dans la Légion étrangère. Elle apprend l'arabe et le kabyle et ne rêve plus que de voyages et de récits.Isabelle est âgée de dix-huit ans Isabelle EberhardtGrande figure de la littérature maghrébine d'expression française, Isabelle Eberhardt voit le jour à Genève le 17 février 1877 et grandit dans un environnement multiculturel et intellectuel, qui développe chez elle une intarissable soif de découverte. Très jeune, elle entend parler de l'Algérie, lorsque ses deux frères s'engagent dans la Légion étrangère.
Elle apprend l'arabe et le kabyle et ne rêve plus que de voyages et de récits. Isabelle est âgée de dix-huit ans quand ses premières nouvelles sont publiées dans divers journaux.On citera " Infernalia ", paru dans la Nouvelle Revue parisienne, puis " vision du Maghreb ". Isabelle Eberhardt y décrit l'Algérie qu'elle n'a pourtant encore jamais visitée. En 1897, elle effectue son premier voyage dans le pays, déguisée en homme.
Elle se convertit à l'Islam, partage le quotidien des bédouins, côtoie les caravanes et les convois militaires et écrit pour un journal ses impressions de voyage. C'set en Algérie qu'Isabelle rencontre l'amour de sa vie en la personne de Slimane, un soldat des corps de cavalerie indigène de l'armée française en Afrique du Nord. Leur mariage est refusé par l'armée française et Isabelle est sommée de quitter l'Algérie.
Elle gagne Marseille où elle finit par épouser civilement Slimane. Le couple rejoint, de nouveau, l'Algérie et Isabelle reprend ses voyages dans le désert. Elle s'intéresse particulièrement à l'hydrologie du désert : oueds, sources, torrents. De retour à la capitale, elle obtient le poste d'envoyée spéciale pour le journal " L'Akhbar ".
Mais la soif des grands espaces la reprend et elle repart, de plus en plus longtemps, à travers les immensités du Sahara. Ses périples sont publiés régulièrement dans " L'Akhbar " où elle tient une colonne. Dans ses nouvelles, si riches en couleurs et atmosphères, Isabelle Eberhardt n'hésite pas à défendre les fellahs et à s'élever contre la colonisation.
En 1903, elle se rend à Aïn Sefra où un conflit de frontière fait rage entre le Maroc et l'Algérie. Elle officie alors comme " reporter de guerre ", sans doute une première pour une femme. Le 21 octobre 1904, Isabelle trouve la mort, à âge de 27 ans, dans la crue d'un oued. Elle est enterrée au cimetière musulman de Aïn Sefra.
Bien qu'elle ne reçoive pas, de son vivant la consécration littéraire à laquelle elle aspirait, Isabelle Eberhardt lance un nouveau genre de littérature coloniale.
Sa passion pour l'écriture aura fait d'elle un étonnant témoin de la réalité algérienne et nous permet d'avoir aujourd'hui des textes passionnants sur une époque et des lieux peu connus. truffes (Terfass)
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